
Ce pilier « vestimentaire » de toutes les garde-robes qui se respectent doit son appellation à la laine très épaisse qui servait
à sa confection « le duffle », nom lui-même dérivé de Duffel, ville belge qui produisait l'étoffe su-cités.Vêtement emblématique de la Royal Navy à la fin du 19ème siècle, il est reconnaissable entre mille avec ces attaches caractéristiques, les brandebourgs, facilement détachables même pour les mains gantées des marins. Mis au placard dans les années 60, car jugé trop provincial et petit bourgeois, il fait son come-back en fanfare, s'invitant même sur scène, porté par certaines "pop-folk-rock icons", Belle & Sebastian ou encore Franz Ferdinand. D'anar, ce petit manteau passe au rang d’objet star. Le duffle-coat a la côte. Alors, c'est le moment de choisir votre filière et vos matières. Voici quelques bons filons.
Photo ci-dessus : Spotmax Code, env. 410€

L’investissement est sûr mais le montant est risqué pour ne pas dire osé. Tout en discrétion, voire même en cachette, il ne fait pas dans l'ostentation mais plutôt dans la dissimulation. Preuve en est, son pli creux dans le dos. Pourtant les signes extérieurs de richesse ne sont pas absents pour l'oeil expert : diversification des risques côté matières en laine vierge-alpaga-mohair-coton et polyamide et valeur sûre coté fermeture avec ses attaches en bois.
Carven, env. 700€
L’étudiante en marketing
Il accumule les détails mode de l’année : col de fourrure, brandebourgs en cuir ET bois, drap de laine. Sans oublier les finitions : pattes boutonnées aux poignets et liserets de cuir. Quant à la gamme de couleurs, elle passe sans anicroche les contrôles de la fashion police : kaki ou encore noir ou camel. Les circonstances justifient la nuance…
Sandro, 490€

En laine vierge, il se la jour "low profile et vraies valeurs" tout en se démarquant par son élégance un tantinet intellectuelle. L’ultime détail, les brandebourgs en bois rouge soulignent discrètement l’inclination politique. Sa couleur sombre ne souffre ni le café renversé sur le comptoir du troquet, ni la malencontreuse fuite du Bic ou du tube de lipstick. Authentique, facile à vivre mais sûr de son altérité, ne surtout pas le sous-estimer.
Bensimon, 295€.

- Oui, je suis en train d'aller au F.A.C. ? Mais non, je n'ai pas repris les cours, j'entame une thérapie au F.A.C : Le Fashion Addictions Center. J'ai décidé de prendre ma vie en main et non plus ma carte bleue !