mardi 19 octobre 2010

Vu du ciel

« Y a-t-il un pilote dans l'avion ? ». Au vu de l'actualité, nous sommes en droit de nous poser la question. Entre manifestations à répétitions, températures et conjoncture donnant des frissons, nos finances et notre moral perdent de l'altitude. En résumé, nos constantes font du rase-mottes. Et quand on se sent si mal dans notre peau, on n'a qu'une envie : s'en offrir une nouvelle, et lainée qui plus est. Comme le chantait si justement Balavoine en son temps, on « aimerait mieux être un oiseau » pour prendre un peu de hauteur, envoyer valser au loin nos noires humeurs. Quoi de mieux pour reprendre les commandes de nos vies, faire la paix avec nos envies, que de se glisser dans l'habit de pilotes légendaires ou réels, Orville, Lindbergh ou le père du Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry ? Chic, ça tombe à pic : la tendance « Aviator » est en plein essor.

Après avoir conquis les airs, le blouson « bombardier » qui habillait les aviateurs américains dans les années 30, a rapidement séduit la Terre entière. La preuve en images : élégant en black&white sur Gary Cooper dans « Pour qui sonne le glas », inoubliable en technicolor sur Tom Cruise dans « Top Gun ». Cet hiver, il est en cuir sombre, doublé de peau lainée, zippé jusqu'au cou, chaud et confortable à souhait. Un seul « hic » cependant, le prix du bombardier a tendance à s'envoler pour mieux exploser nos budgets anémiés.

Alors, si on veut craquer, mieux vaut ruser. Soupçon de grève du côté des compagnies aériennes ? Les aiguilleurs du ciel défilent ? Voici notre alibi ! Nous sommes donc obligées d’enfiler notre blouson de pilote pour rentrer à pied à la maison et préparer la popote. Mais doit-on nécessairement bénéficier d'un parachute doré ou jouer les kamikazes pour se l’acheter sans se lâcher ? Voici trois shopping-destinations, où la voyageuse « Voyage Prestige», la globe-trotteuse « Jet Tours » et la bourlingueuse « Partirpascher.com » pourront trouver leur bombardier.

Le Bombardier « Pearl Harbor »

Objet de toutes les convoitises, il est la « first class » incarnée. Inaccessible donc désirable, il créera notre perte. Torpillera nos finances. Mais vous offrira un vol en première. La « Royal Air » classe .










Bombardier Burberry, 2395 €


Le Bombardier « Catch me if you can »


Il a la ligne furtive, l'apparence over-luxe, mais une politique tarifaire à moitié chère, à moitié « fair ». Belle de jour ou oiseau de nuit, il nous escorte aussi bien au bureau qu’au Baron. Vous pourrez vous l’offrir en sacrifiant quelques allers-retours sur British Airways. La « business » classe.







Bombardier Paul & Joe, 955€




Le Bombardier « Le Petit Prince »


Quand on a l’élégance d'un Saint-Exupéry et les finances d'un « tout » petit prince, ce qui compte, c'est la pièce et non son prix. La faim justifie le moyen. Alors, on se dessine un (col en faux) mouton, et on opte pour la version low-cost du bombardier, direction Asos.com, pour le prix d’un vol en soute arrière sur Ryan Air. La "middle" classe.







Bombardier Asos, 60£





- Non, finalement je n'ai pas pu partir en vacances...Euh, non, pas à cause d'un problème de vol d'avion...Plutôt un problème de vol de blouson...

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