mardi 28 décembre 2010

Le trappeur attrapé

Si le climat semble s'être réchauffé du côté de Cancun, dans les rues l'air est au refroidissement. Entre aéroports paralysés, trafic ferroviaire à l'état larvaire et trottoirs de Paris sur lesquels poussent les congères, à chaque pas, on risque nos vies, du verglas au trépas. Pour qui sonne le glas ? Pas pour la glace en tout cas. On aurait presque envie de la briser, ou à défaut, de se réchauffer. Alors contre les calottes, on adopte la stratégie de la pelote. On s'emmitoufle, se camoufle et disparaît sous des profusions de laine, des orgies de cachemire. Et même, honte à nous ! , contre les engelures, on dégaine la fourrure, prenant le thermomètre comme excuse pour se laver du péché d'un feu raton-laveur pendu à nos encollures. Si la température est une circonstance atténuante, la tendance est également notre alliée. Car cet hiver, foi de chinchilla, le grand chic contre le grand froid, c’est le style « trappeur ».
On dit « oui » à la traversée des grands espaces et autres open-spaces en traîneau mais si c’est Jeremiah Johnson, alias Robert Redford, qui tient les rênes et nous emmène. Le froid semble soudain moins hostile, lovées dans nos canadiennes, prête à danser avec Kevyn (Costner) en chaussettes mais sans son loup Chaussette, ou à chevaucher la steppe pour aller à son cours de step avec un Brad Pitt légendaire d'hiver. A défaut de toucher le gros lot au loto, mettons-nous à la recherche de la mine d’or avec Ethan Hawke, et montrons nos crocs (blancs). Car entre l’attrapeur de rêves et le trappeur de (nos) rêves, on a vite tranché. Et c’est donc en quête de la panoplie du parfait chasseur des neiges que l’on se met.

L’appel de la forêt (et de la fourrure)

Chasseur spécialisé dans le piégeage, le trappeur a fait des peaux de bêtes et de la fourrure sa spécialité. On mise donc sur la canadienne en agneau retourné et la chapka lainée. Et on compense ce carnage animalier en adoptant illico presto, si ce n’est déjà fait, le plus strict régime végétarien : rôtir ou porter du cuir, il faut choisir !
















Canadienne en peau peau lainée, Claudie Pierlot, 850€
Porte-clés en vison, Trussardi, 150€


La Ruée vers l’or

C'est bien connu, le trappeur, tout comme le saumon, remonte la rivière, dans le but de découvre « The » pépite : l'arbre qui cache la montagne ou le lingot qui cache le magot. Inutile d'écluser la Seine en espérant trouver un kopek. Préférez l'or en petites touches, non pas en barres, mais en barrettes par exemple, prises dans votre crinière de sauvageonne urbaine. Osez le bracelet rigide au poignet comme si c’était sur vous que le piège s’était refermé !











Bracelet Topshop, 12,50£
Bracelet Piège à Ours, Toy me, 382$


Croc (-chet) blanc

Le pull dans la mouvance « les montagnards sont là ! » est le must-have pour tout chef d’attelage qui se respecte. On investit notre petit oseille dans la grosse maille et la torsade. Les petits plats dans les grands, on délaisse le train et notre train-train pour les hauts sommets et la randonnée : à nous les cimes, les motifs de sapins, les imprimés alpins.

Pull Alpin VikWool Icelandic

Danse avec les loups et les fauves

Seul dans un environnement hostile, le trappeur doit se fondre dans la nature. Les tons « nude » et discrets sont particulièrement recommandés. Déclinez à l’envi la palette des camel, ocre, fauve…et trempez-y tous vos habits. C'est une question de survie et de fashion-crédit.









Sac Abaco

Enfin, côté chaussures, même si on la joue féminine et haut perchée, les crampons sont de rigueur. Car les escarpins à patins sur du verglas, c’est David contre Goliath : le meilleur moyen de perdre à la fois de la hauteur, sa fierté et ses chaussures.














Boots Topshop, 85£


Alors, c'est décidé, on laisse les chutes au thermomètre et, à défaut de traîneau, on saute dans notre luge avant le déluge. Bye bye réac(teurs d’avions) et autres réacs (et anti-fourrure). Oui aux raquettes et aux coquettes casquettes de Davy Crockett pour partir à la conquête d'un Paris paralysé sous 3 cm de poudreuse. Pour céder une fois encore au piège de la tendance, tel est pris qui croyait prendre...







- Tu pars aux Sports d'hiver ?
- Non, je pars au Printemps, pour les soldes !

dimanche 28 novembre 2010

Remonter la côte en duffle-coat...

Vous êtes la dernière de la bande à avoir adopté les boots fourrées, le cartable ou la peau lainée ? Autant ne pas vous voiler la face, même avec votre plus beau carré Hermés, vous n'êtes pas loin de la case « Je ne vaux plus rien ». Pour vous éviter cette disgrâce, une seule et unique solution : prendre une année d’avance. Quelle est-elle ? Mise en situation. Rentrée 2011. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les couloirs des universités résonnent à nouveau des voix d’étudiants encore exaltés par l’été. L’enseignement de la philosophie est désormais inscrit au programme scolaire dès la seconde. Alors, vous aussi, passez-la, la seconde fashion vitesse. Philosophe depuis le berceau, tendance néo-épicurienne (vive le matériel, le cher et le beau), adoptez dès maintenant l’allure juvénile de l’éternelle étudiante. Pour améliorer vos résultats en "trendy trend", "mode mood" et "fashion côte", arrow sur le « fashion coat » : l'inusable duffle-coat.
Ce pilier « vestimentaire » de toutes les garde-robes qui se respectent doit son appellation à la laine très épaisse qui servait

à sa confection « le duffle », nom lui-même dérivé de Duffel, ville belge qui produisait l'étoffe su-cités.Vêtement emblématique de la Royal Navy à la fin du 19ème siècle, il est reconnaissable entre mille avec ces attaches caractéristiques, les brandebourgs, facilement détachables même pour les mains gantées des marins. Mis au placard dans les années 60, car jugé trop provincial et petit bourgeois, il fait son come-back en fanfare, s'invitant même sur scène, porté par certaines "pop-folk-rock icons", Belle & Sebastian ou encore Franz Ferdinand. D'anar, ce petit manteau passe au rang d’objet star. Le duffle-coat a la côte. Alors, c'est le moment de choisir votre filière et vos matières. Voici quelques bons filons.

Photo ci-dessus : Spotmax Code, env. 410€

L’étudiante en finances
L’investissement est sûr mais le montant est risqué pour ne pas dire osé. Tout en discrétion, voire même en cachette, il ne fait pas dans l'ostentation mais plutôt dans la dissimulation. Preuve en est, son pli creux dans le dos. Pourtant les signes extérieurs de richesse ne sont pas absents pour l'oeil expert : diversification des risques côté matières en laine vierge-alpaga-mohair-coton et polyamide et valeur sûre coté fermeture avec ses attaches en bois.
Carven, env. 700€















L’étudiante en marketing
Il accumule les détails mode de l’année : col de fourrure, brandebourgs en cuir ET bois, drap de laine. Sans oublier les finitions : pattes boutonnées aux poignets et liserets de cuir. Quant à la gamme de couleurs, elle passe sans anicroche les contrôles de la fashion police : kaki ou encore noir ou camel. Les circonstances justifient la nuance…
Sandro, 490€







L’étudiante en sociologie
En laine vierge, il se la jour "low profile et vraies valeurs" tout en se démarquant par son élégance un tantinet intellectuelle. L’ultime détail, les brandebourgs en bois rouge soulignent discrètement l’inclination politique. Sa couleur sombre ne souffre ni le café renversé sur le comptoir du troquet, ni la malencontreuse fuite du Bic ou du tube de lipstick. Authentique, facile à vivre mais sûr de son altérité, ne surtout pas le sous-estimer.
Bensimon, 295€.













- Oui, je suis en train d'aller au F.A.C. ? Mais non, je n'ai pas repris les cours, j'entame une thérapie au F.A.C : Le Fashion Addictions Center. J'ai décidé de prendre ma vie en main et non plus ma carte bleue !

dimanche 14 novembre 2010

Les deux vies du papillon


"Des deux vies du papillon, ce n'est pas celle de la chenille que l'on retient mais celle du papillon". Dans un monde où tout est livré prêt-à-consommer, le livre de Thierry Dedieu "Le Maître des estampes" nous rappelle, tout en subtilité, que l'écorce des choses n'est pas la seule à prendre en compte pour en apprécier sa valeur.

Une morale aux accents presque bouddhistes pour cette petite pépite de réflexion qui nous invite à prolonger la méditation. Cet album aux illustrations délicates et épurées rappellera aux petits, mais aussi aux plus grands, que "Patience est mère de vertu". Le chemin à parcourir et les efforts à fournir en vu d'un résultat étant tout aussi importants voire essentiels.

Au travers d'un récit court et riche de sobriété, Thierry Dedieu met en lumière l'apprentissage d'un artiste perfectionnant dans l'ombre la justesse de son trait, au contact de la nature. 6 longs mois qu'il met à profit pour apprendre à immortaliser toutes les subtilités d'un écureuil descendant le long d'une branche de bambou en quelques secondes. A la manière d'un naturaliste, son travail d'observation est indispensable pour transposer sur le papier toutes ces choses, en apparence insignifiantes, et qui échappent à l'oeil non aguerri ou inattentif, trop souvent aveuglé par le désir d'une possession et d'une jouissance immédiates.
La partie visible de l'iceberg ne représente-t-elle pas seulement le tiers de l'édifice de glace ? La cigale ne vit-elle pas 7 ans sous terre à l'état larvaire pour ne chanter et nous enchanter le seul temps d'un été ? Ne pourrait-on alors imaginer qu'elle consacrerait toutes ces années à s'entraîner pour l'ultime récital, sorte de bouquet final ?

Cette parabole pour enfants _mais pas seulement_ offre une parenthèse calligraphiée et poétique dans une société où la culture de la performance et de l'exploit prime souvent sur celle de la tempérance et de l'exercice.

Le Maître des Estampes par Thierry Dedieu, ed. Seuil, 16€






- 5 heures d'attente dans le froid pour accéder aux ventes presse...tout ça pour ressortir de là bredouille 3min plus tard. Et tu me dis que c'est l'effort fourni qui compte ? Je ne suis pas sûre que ce soit l'effort fourni qui me tienne chaud cet hiver !

dimanche 7 novembre 2010

"Laisse-moi vivre ma vie"

L’Homme qui voulait vivre sa vie

(Un film d’Eric Lartigau d’après un roman de Douglas Kennedy, sorties en salles le 03 novembre)

Un homme, Paul Exben (Romain Duris), avocat brillant. Une femme (Marina Foïs), deux beaux enfants, une belle maison. Famille en or ou décor de carton pâte ? Sous le vernis rapidement, on devine la faille. Exposée à la lumière, se révèle la face sombre de sa vie. Le négatif l’emporte sur le positif. Il se rêvait photographe et vit dans un cliché. Photographe, son voisin l’est, justement. Quand tout bascule, quelle direction faut-il suivre ? Un objectif, un horizon, une ligne de fuite ? Paul choisit de prendre le grand angle et la tangente, croit pouvoir fuir et oublier. S’enfermer dans la chambre noire d’une fausse identité pour plus de liberté. Usurpant la vie d’un autre, coincé dans une nouvelle clandestinité, le héros vit dans la solitude de ceux qui portent un lourd secret. Et dans la peur que son identité réelle, que lui-même semble ignorer, soit dévoilée.
Qui n’a jamais rêvé d’emprunter, l’espace d’un instant, l'existence d’un autre pour mieux se réaliser ? Retour sur l’actualité du moment pour un « Vis ma vie » ou « On a échangé nos mamans ».

Fillon et Sarkozy : Matignon et l'Elysée. Petite cure d’austérité et d’ascétisme pour l’un. « Mange avec modération, prie avec dévotion, aime ton prochain avec discrétion ». La France en restriction. De quoi redresser un score de popularité. Pour l'autre, shopping ou jogging, restaurants en goguette, Fouquet’s, chouquettes, polémiques et prises de bec. La France qui fait la fête. De quoi agacer le grand public mais qui multiplie ses chances d’avoir son « Biopic », ou à défaut, une double page centrale dans « Public ».

Julien Troccaz et Bernard Thibault : Sud-Rail contre CGT. Manifestations contre la réforme des retraites, défilés, cartes de syndiqués cortèges et piquets de grève. La France qui se soulève. Même humeur mais changement de couleurs. Du Rouge au vert. De la rage à la colère.

Carla et Michelle :
De l’ancien au nouveau continent. Des conjoints dont les scores de notoriété sont plutôt mal en point, citoyens grévistes contre propriétaires en faillite. « Forclosure gate » contre Affaire Bettencourt. Echange de bons procédés mais surtout de grands couturiers : Maria Pinto, Peter Soronen, Proenza Schuller pour Michelle mais aussi Gap pour la touche « je suis en phase avec le réel ». Pour Carla, Roland Mouret, Galliano pour les voyages officiels, Chanel mais aussi bijoux Chaumet au poignet pour la touche « je soutiens le secteur du luxe devant l’éternel ». Ballades susurrées sur un air de guitare contre plaidoyers enflammés à la barre. De la robe de gala à la robe d’avocat.

Mamie Nova et Bonne Maman : Deux marques qui signent leur grand retour en mode « saveurs d’antant ». « Les produits laitiers, des sensations pures » contre madeleines, compotées de fruits et autres confitures. Deux figures d’Épinal de l’aïeule idéale. Ouverture facile, fraîcheur optimale et ingrédients de première qualité. Le méchant loup n’a plus à dévorer la mère-grand.








- Echange "Ma vie à crédit, cheveux secs, rebelles et indisciplinés" contre "Armoire garnie, frigo rempli et porte-monnaie replet".

dimanche 31 octobre 2010

Chaussettes party

Septembre 2008, la crise financière affecte le marché interbancaire. De leggings vêtues, c’est avec le plus grand mépris que l'on se promet de traiter notre banquier désormais, lui qui a toujours pris soin de souligner notre dextérité à manier la CB. Septembre 2010, le Foreclosuregate éclate au grand jour : hypothèques frauduleuses, expropriations véreuses et petits travailleurs déchus de leurs droits de propriété par les grands méchants banquiers. C’en est trop, c’en est assez ! Vidons nos comptes en banque pour en revenir aux valeurs sûres, investir non pas dans la pierre, mais dans le pérenne, une bonne paire de chaussettes en laine. Cet hiver, la socquette est passée au rang supérieur, la voilà qui enveloppe notre mollet, recouvre notre genou : elle s’exhibe et se hisse à nos cuisses. Cette valeur montante nous fait du pied, alors pourquoi ne pas succomber ? Voici quelques bonnes raisons de mettre la maxi-chaussette à nos pieds.

1) Si, comme l’affirme le vieil adage, la santé de notre moral est réellement indexée sur la hauteur de nos chaussettes, cela prédit quelques économies faites dans le poste de dépenses «Psy». Et donc un renflouement de nos bas de laine. Car l’état de nos finances, c’était là que le bas blessait. Enfin, plus maintenant. L'over-socquette en fait le serment. Vous rêviez de vous acheter le jean de votre vie, ou pire, un pantalon en VRAI cuir ? Abdiquez, et optez plutôt pour un bon pull, vos maxi-chaussettes : voilà pour plus de 200€ de recettes.

2) Pour avoir le plaisir de dire "j’ai enfin trouvé chaussette à ma gambette", à défaut d’avoir trouvé « chaussure à son pied ».

3) Parce que les discrètes socquettes ont toujours été un indicateur de style, ce petit détail non ostentatoire, ce « jamais une paire blanche avec un pantalon noir », ce « cachez cette chaussette que je ne saurais voir ». Alors si elles s’exposent, elles s’émancipent, on les soutient, les plébiscite.

4) Régresser est parfois salutaire, une soupape de sécurité, une nécessité. Porter des chaussettes hautes, c’est un peu comme tremper ses doigts dans le Nutella. Ou faire une soirée pyjama. C’est un retour direct à la case « lycée » sans passer par la case « acné ». D’ailleurs la maxi-socquette a une légère odeur de «Guerre des boutons», comme un galopin en culotte courte, on les porte avec un short, légèrement en accordéon. Pour une esprit plus preppy, version «college girl», on mise sur la jupette mais on oublie les couettes.

5) La chaussette séduit aussi les Politiques. Fillon aujourd’hui, Balladur avant lui. La socquette remporte tous les suffrages. De là à y voir une fraude à la chaussette, il n’y a qu’un pas que l’on ne franchira pas.

Alors, si la chaussette fait son show cette saison, disons-leur «chaud dedans» et tendons-leur le pied. Peut-être finira-t-on par s’en lasser mais hors de question de les laisser tomber : Noël n’est pas loin, et permettra de les recycler. Un coup de teinture rouge, suspendues à la cheminée, vous pourrez toujours espérer que quelqu'un ait pensé au jean ou au VRAI cuir dont vous rêvez.




- Vider ses bas de laine pour s’acheter des chaussettes…c’est déshabiller Paul pour habiller Jean ?













Photo : Sarah Jessica Parker, l'actrice qui n'a pas froid aux jambes

jeudi 28 octobre 2010

Lire ou dormir, pourquoi choisir ?

Dimanche après-midi. Votre dulcinée a envie de flâner, bouquiner, se cultiver. Et vous ? Vous avez envie de rêver, ronfler, pioncer. Mais vous voulez aussi lui faire plaisir. Pourquoi ne pas l’emmener à la librairie Shakespeare & Company. Située à deux pas de Notre-Dame, cette petite échoppe pittoresque bien connue des anglophones semble sortir d’un livre pour enfants : parquet, étagères chargées de vieux grimoires, poutres en bois, petits mots de visiteurs griffonnés sur les parois et même…un lit qui accueillera le lecteur repu de mots en quête de repos.

Créé en 1951, l’endroit n’a rien perdu de sa vocation originelle : un havre de paix où les écrivains
pouvaient accoucher de leurs projets. De nombreuses activités y sont proposées. Des lectures le
lundi soir et divers ateliers : écriture, groupes de conversation bilingue…Le livre, la plume et l’oreiller en plumes ont trouvé leur foyer.


Librairie Shakespeare & Company
37, rue de la Bûcherie
75005 Paris
Tel : 01 43 25 40 93
www.shakespeareandcompany.com
Ouvert tous les jours de 10h à 23h, sauf le Samedi et le Dimanche de 11h à 23h.



- Chéri, tu dors ?
- Hmm…Non, non, je lis…

vendredi 22 octobre 2010

La coupe est pleine...lune !

Une coupe de champ’ au clair de lune, vous trouvez ça désuet voire même galvaudé ? Alors tentez plutôt un shamp’(oing) et une coupe (de cheveux) au clair de lune. C’est bien connu, foi de loup garou velu-chevelu, le cheveu repousserait plus vite et mieux s’il est coupé un soir de pleine lune.

Le coiffeur Maachi Djelani propose ainsi de profiter de l’influence positive de cet astre sur notre
touffe pour nous couper les tifs après le taf les soirs de pleine lune. Et de laisser ouvertes les
portes de son salon de coiffure les soirs en question mais uniquement sur rendez-vous.

Si la lune doit être pleine pour tenter cette expérience capi-lunaire, avec des tarifs tournant autour de 45 à 50€, votre bourse n’a pas nécessairement besoin de l’être. La date est à marquer d’une nuit blanche dans vos calendriers lunaires, la prochaine séance nocturne Non-Stop sera le 23 octobre.

Une coupe de cheveux un soir de pleine lune au salon Maachi Djelani
40, rue Coquillère, Paris 1er, métro : Châtelet
Tel : 01 42 33 57 47







- Soirée open bar « coupe de champ' » tonight ?
- Non, plutôt soirée open door « coupe et shamp » !

mardi 19 octobre 2010

Vu du ciel

« Y a-t-il un pilote dans l'avion ? ». Au vu de l'actualité, nous sommes en droit de nous poser la question. Entre manifestations à répétitions, températures et conjoncture donnant des frissons, nos finances et notre moral perdent de l'altitude. En résumé, nos constantes font du rase-mottes. Et quand on se sent si mal dans notre peau, on n'a qu'une envie : s'en offrir une nouvelle, et lainée qui plus est. Comme le chantait si justement Balavoine en son temps, on « aimerait mieux être un oiseau » pour prendre un peu de hauteur, envoyer valser au loin nos noires humeurs. Quoi de mieux pour reprendre les commandes de nos vies, faire la paix avec nos envies, que de se glisser dans l'habit de pilotes légendaires ou réels, Orville, Lindbergh ou le père du Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry ? Chic, ça tombe à pic : la tendance « Aviator » est en plein essor.

Après avoir conquis les airs, le blouson « bombardier » qui habillait les aviateurs américains dans les années 30, a rapidement séduit la Terre entière. La preuve en images : élégant en black&white sur Gary Cooper dans « Pour qui sonne le glas », inoubliable en technicolor sur Tom Cruise dans « Top Gun ». Cet hiver, il est en cuir sombre, doublé de peau lainée, zippé jusqu'au cou, chaud et confortable à souhait. Un seul « hic » cependant, le prix du bombardier a tendance à s'envoler pour mieux exploser nos budgets anémiés.

Alors, si on veut craquer, mieux vaut ruser. Soupçon de grève du côté des compagnies aériennes ? Les aiguilleurs du ciel défilent ? Voici notre alibi ! Nous sommes donc obligées d’enfiler notre blouson de pilote pour rentrer à pied à la maison et préparer la popote. Mais doit-on nécessairement bénéficier d'un parachute doré ou jouer les kamikazes pour se l’acheter sans se lâcher ? Voici trois shopping-destinations, où la voyageuse « Voyage Prestige», la globe-trotteuse « Jet Tours » et la bourlingueuse « Partirpascher.com » pourront trouver leur bombardier.

Le Bombardier « Pearl Harbor »

Objet de toutes les convoitises, il est la « first class » incarnée. Inaccessible donc désirable, il créera notre perte. Torpillera nos finances. Mais vous offrira un vol en première. La « Royal Air » classe .










Bombardier Burberry, 2395 €


Le Bombardier « Catch me if you can »


Il a la ligne furtive, l'apparence over-luxe, mais une politique tarifaire à moitié chère, à moitié « fair ». Belle de jour ou oiseau de nuit, il nous escorte aussi bien au bureau qu’au Baron. Vous pourrez vous l’offrir en sacrifiant quelques allers-retours sur British Airways. La « business » classe.







Bombardier Paul & Joe, 955€




Le Bombardier « Le Petit Prince »


Quand on a l’élégance d'un Saint-Exupéry et les finances d'un « tout » petit prince, ce qui compte, c'est la pièce et non son prix. La faim justifie le moyen. Alors, on se dessine un (col en faux) mouton, et on opte pour la version low-cost du bombardier, direction Asos.com, pour le prix d’un vol en soute arrière sur Ryan Air. La "middle" classe.







Bombardier Asos, 60£





- Non, finalement je n'ai pas pu partir en vacances...Euh, non, pas à cause d'un problème de vol d'avion...Plutôt un problème de vol de blouson...

mercredi 6 octobre 2010

Comme un garçon

Les femmes portaient déjà la culotte (boxer) et le jean boyfriend. A présent, elles portent aussi la veste d'homme. Mais d'où vient cet engouement soudain pour le vestiaire masculin ? A l'heure du tricotage politique et de la décote de nos pensions, la solution au report de l'âge légal de départ à la retraite et à l'allongement de la durée de cotisation se trouve peut-être dans le veston. Qui a dit que la mode était futile, vaine, inutile ? Parfois, la mode est LA solution à des problèmes de société complexes. Laissez tomber toutes velléités de revendiquer haut et fort votre féminité, le féminisme est dépassé. Nous sommes toujours louves, félines, mais quand la France manifeste pour les retraites, la chienne de garde en nous bat en retraite. Aujourd'hui, la stratégie pour obtenir une promotion consiste à endosser la panoplie complète, le costume d'homme trois pièces. Car, oui, nous sommes pour l'égalité des sexes. Mais face aux polémiques et à ces trimestres supplémentaires que nous devrons peut-être rattraper pour cause de maternité, il semble préférable de ne pas porter la jupe pour passer entre les mailles de la discrimination et ne pas se fermer les portes (et postes) de la direction.
A l’image de la sublime veste boyfriend 70%laine 30%alpaga que vous allez vous offrir, les chiffres parlent d’eux-mêmes. 80% des travailleurs précaires seraient...des travailleuses ! Tandis que votre homme pourra partir à la pêche avec 1 500€ en poche, vous serez condamnée à faire des mots croisés chez vous pour ne pas toucher aux maigres 900€ que vous pourrez peut-être espérer. A titre de comparaison, c’est à peine de quoi s’offrir le duffle -coat Carven, hit Mode de la saison. Notre corps subit la ménopause, mais nos envies, elles, ne connaissent pas de modo-pause (ménopause de la mode). Adieu donc parfums, Louboutin, satin…Aussi, il faut la jouer fine (ou même fin) et déguiser la réalité pour se faire recruter. Ou, pour être plus exact, la travestir. Tel le loup grimé en mouton pour s'infiltrer dans la bergerie, on saisit la formidable opportunité offerte par cette tendance automnale et l’invention du CV anonyme pour miser sur l’ambiguïté. Et pour contourner les éventuels freins à l'évolution de nos carrières et les différences de salaires, quelques jours avant l'entretien fatidique, on ne s'épile plus les aisselles, on laisse la moustache telle quelle et on enfile son plus beau tuxedo*. Ce n'est pas de notre faute après tout, si ce projet de réforme s'avère légèrement macho.
Une solution de saison pour nous faire gagner du galon et des trimestres de cotisation. Vêtues de notre plus beau Prince-de-Galles, nous serons l’homme qui tombe à pic et celui de la situation. Blazer, mais pas blasées, culotées et costumées. La nouvelle Eve et sa pomme d'Adam. Non contente de clore le bec au problème des retraites, la veste de garçon nous prémunit aussi du risque de finir vieilles filles. Dans le pire des cas, nous serons de vieux garçons. C'est plus fashion !
*tuxedo : costume, smoking
Photo H&M


- Civilité...Madame ? Mademoiselle ?...Hummm..
Monsieur !

mardi 5 octobre 2010

Bag à part

"Souvent femme varie" disait le bien inspiré monarque François Ier. Nous sommes, en effet, faites de paradoxes. Par un mystérieux mécanisme, lorsque nous appelons une chose de tous nos voeux, nous sommes irrémédiablement attirées par son contraire...Vicomtesses pourfendues, Lolita et Dalila mènent en nous un combat permanent. Prêtes à montrer nos griffes manucurées au premier impoli assénant un "Madame" à nous, jeunes demoiselles, cette saison, pourtant, on ne rêve que d'une chose : nous offrir l'ultime, l'unique sac de Dame.
Car oui, on veut un sac Madame, dans un beau cuir, une belle peau mais...mais sans faire "vieille peau". Si l'accessoire est noble voire charismatique, il peut vite aussi se révéler dans toute son austère rigidité. Alors, oubliez le total look, jetez vos twin-set et misez sur les paillettes-jet set-ou...vieux sweat. L'idée pour dérider son "Madame" est de libérer l'adolescente fluorescente qui sommeille en nous. Et de montrer votre doigt vernis de rose fuchsia au premier impoli qui vous assène un "Vous avez voler le sac de votre mère, Mademoiselle ?", tout en irradiant intérieurement.
Voici une sélection de trois sacs de dame, que vous ayez autant d'argent en poche qu'à vos 14 ans, trouvez les bas de laine de votre grand-maman ou misez sur les numéros gagnants.

Le sac de Madame "Bettencourt"


Vous avez de l'argent mais vos conseillers financiers parfois mal attentionnés vous font investir dans des placements risqués. Assurément vous avez besoin d'un confident sûr et fidèle dans le temps, un bras droit...pendu à votre avant-bras. C'est chez Dior que vous le trouverez. Et cette fois-ci, malgré son prix, seuls les jaloux vous reprocheront d'avoir perdu vos esprits .


















Sac Lady Dior, 1 700€



Le sac de Madame "Rue du Four"

Vous êtes née avec une cuillère en argent dans la bouche. Oui, en argent, non pas en or. Vous avez l'aisance en héritage mais aussi l'élégance, un port de reine que vous traînez rue Princesse. Mad d'un "Madame" ? Le sac My Suelly sera de toutes vos "partys". Chez Castel comme au Froggy's.



















Sac My Suelly, env. 320€



Le sac de Madame "Rocancourt"


Vous êtes sans le sou, mais pas sans style. Arsène Lupin du sac à main, vous possédez les clés de la mode, mais pas le code du coffre. Comment détourner l'attention, créer l'illusion ? Le stratagème consiste à dégoter LA pièce abordable, le petit Bag qui fait la blague. Et pour ça, H&M est là.




















Sac H&M, env. 60€








- Alors il m'a dit : "C'est Madame ou Mademoiselle ?" et je lui ai répondu : "C'est Madame Dior pour le sac, quant au parfum, c'est Mademoiselle, Coco Mademoiselle"...






dimanche 26 septembre 2010

Costume-savate

"Ce siècle va trop vite". Bien nombreux sont les jours où le monde qui nous entoure et nous joue des tours semble flirter avec les limites de vitesse. Les années qui défilent et l'ASDL sans fil épuisent les compteurs, font sauter les disjoncteurs...On voudrait appuyer sur Stop, Replay, Be Kind Rewind... A regarder dans le rétroviseur, on a envie de se réfugier dans le rétro, les bonnes vieilles valeurs sûres qui rassurent. De se replier dans nos chaussures. Voilà pourquoi, en 2010, à l'heure du métro sur coussin d'air, on s'offrirait volontiers une paire de...godillots d'arrière-grand-mères.
Mais pourquoi cette envie saugrenue ? Est-ce un fashion faux pas que de craquer pour des chaussures de grand-papa ? Mais non, mais non. Explication : les chaussures, c'est ce qui nous relie au sol, à la terre, au concret. Certes, les escarpins sont une échelle vers le ciel et même si on espère toutes avoir notre place au soleil, cet automne, on se la fait version "Les enfants du Paradis", "Les Temps Modernes" ou "Super Nanny". Papy Chaplin n'est pas loin : enfilez votre "carrot pant" de l'été, et voilà le héros du Dictateur qui s'empare de nous, pauvres godillot(e)s, appliquant à la lettre les diktats de la Mode pour faire fureur-führer. Entre avant-garde et garde-à-vous, ce brodequin a un petit air militaire. Quoi de surprenant, me direz-vous, Alexis Godillot, son créateur, fut pour ainsi dire le chausseur officiel de l'armée française aux siècles derniers.
Mais pourquoi cet entichement soudain ? Que vous arrive-t-il à vous, modeuse-esthète pas ascète ? Rien de grave, docteur. Explication : Cendrillon, sa pantoufle de vair, son Prince Charmant sur son destrier blanc, on n'y croit plus. On préfère Mary Poppins, son sac oversized-over fashion, et un bon vieux vélib pour pédaler en célib. Et côté coeur, on choisit aussi son ramoneur, qui lui, saura se retrousser les manches et aller au charbon les jours de vache et de dinde maigres, hors période de régime Dukan, cela va sans dire.
Comment ça, les croquenots ne font pas le mollet fin ? En tous cas, quand il se met à flotter, ils sont bien plus étanches qu'une lâche paire de ballerines qui se débine et nous lâche à la première averse. Qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, qu'il grêle, nos grosses galoches nous restent fidèles.
Comment ça, les croquenots, ce n'est pas beau ? Vous aurez fière allure quand la fille hyperstylée-hyperbranchée-hyperperchée sur des échasses semelées de rouge coincera son talon dans la grille du métro station Rue de la Pompe. Dépassez-la crânement avec vos tatanes. Ce siècle avance trop vite, mais nous, nous nous sommes promis de ne pas faire marche arrière. Droites dans nos chaussures et bien dans nos baskets. Le godillot bien plat reprenant du galon nous sied comme un gant. Avec le retour du bottillon, nous avons enfin trouvé chaussure à notre pied. Parce qu'il faut l'avouer, les talons sont depuis toujours notre talon d'Achille. Et puis, si quelqu'un ose encore se moquer de vous et d'une quelconque "faute de goût", un coup de pied chaussé de grolles en cuir pleine fleur bien placé lui éclaircira sûrement les idées.


- Stella Mc Cartney, défilé Automne Hiver 2010 ?
- Non, Charlie Chaplin, les Temps Modernes, 1936...
- Pfff...le charlot ! On devrait l'inculper pour plagiat, il a tout pompé sur Stella !

jeudi 23 septembre 2010

Yes to Carrots : La petite carotte qui rend aimable

"Les carottes ça rend aimable", disait Mamie. Même pas vrai...Et pourtant, une petite marque a décidé de rendre justice à nos grand-mères. Par "aimable", dérivé du latin amabilis, il faut entendre "digne d'être aimé(e)". Vous avez dit attrayante ? Yes to a donc décidé de rendre plus "attrayante" la gente féminine grâce au pouvoir des carottes en crème (et pas à la crème). Bugs Bunny n'a qu'à bien se tenir.
Fondé en 2006, Yes to propose toute une gamme de cosmétiques made in US née du "désir de vous faire paraître et sentir plus heureuse et plus radieuse."
C'est quoi ces salades ? A en croire la marque, point de salades ni de choux. La recette ? Un mélange unique et savamment dosé de la plus fine fleur du végétal certifié AB et du gratin de l'élixir minéral dérivé de la Mer Morte pour faire peau neuve.
Vous pensez être définitivement fâchées avec les légumes ? Avec Yes to, vous direz enfin "oui" aux carottes, mais aussi aux tomates ou aux concombres. Bref, à presque toute la communauté en chlorophylle du potager. Les différentes saveurs de Yes to sont disponibles au rayon "Beau" des magasins Sephora : la secte du légume beau-bio a trouvé son lieu de cult-ure.
Si la marque Yes to semble jouer la carte de la transparence en affichant la composition de ses produits sur son site Internet, elle ne joue pas complétement celle de la traçabilité : le lien Internet vers la page des ingrédients "non américains" a mystérieusement expiré. Des questions demeurent donc : Peut-on embellir grâce à une ombellifère ? Ces remèdes de grand-mères, masques de concombres, pommades de tomates et autres cataplasmes d'avocats cracras-gras-gras sentiraient-ils le réchauffé ? Les carottes seraient-elles (trop) cuites ? Où sont cultivés ces végétaux d'origine pas entièrement contrôlée ? En enfin, Yes to Carrot prendrait-il les belles plantes pour des bêtes à carotène ?
En août 2009, l'enseigne des grands magasins en noir et blanc avait rappelé des lots de cosmétiques Yes to par principe de précaution. La crème "so fresh" aurait-elle perdu de sa fraîcheur ? Le mieux pour se faire une idée est encore de goûter aux potentielles vertus ultra-oranges et ultra-positives de la carotte en pot. Car à dire "oui" à tout Yes to, on risquerait vite de passer pour des filles faciles.
Alors, quelques conseils si la fibre écolo est profondément enracinée en vous : demandez à la vendeuse-maquilleuse-maraîchère la provenance des légumes Yes to. Voilà la vendeuse de crèmes non collantes collée ? S'ils sont importés, dites "no" à Yes to ou compenser en rentrant en pédalant. Vous pouvez aussi choisir parmi les fruits et légumes de saison : Yes to Concombre mais en été only, à l'automne Yes to Carrots et en hiver Yes to...to what ? Yes to Rien du tout.
Celles qui ne font pas la fine bouche et cèdent à Yes to ne doivent pas culpabiliser pour autant, il ne s'agit que de quelques légumes. Et côté prix, Yes to n'essaie pas vraiment de nous carotter. En effet, si vous dites "yes" à Yes to, votre portefeuille ne dira pas "non" ni même "aïe" . A la rigueur peut-être "ail". 15,90€ pour une crème de jour rapporté au prix du kilo de carottes bio, voilà qui semble équitable. En plus, les carottes Yes to vous rendent concrètement aimables : pour chaque achat Yes to, une partie des bénéfices est reversée à Yes to Seed Fund, une organisation à but non lucratif investie dans l'agriculture durable. Comme Coline Serreau le prédisait, le bonheur serait-il dans le pré ?
Avec Yes to Carrots, les carottes ça rend peut-être jolie. Et puis, si ça ne rend pas jolie, tant pis, car comme le disait aussi Mamie "si tu n'es pas jolie, tu pourras toujours être polie.".
Rendez-vous sur www.yestocarrots.com pour enfin dire "oui" du premier coup sans forcément passer pour une fille facile.



- 5 fruits et légumes par jour ? Moi, j'en suis au moins à 3 : une noisette de concombre le matin avant mon fond de teint, une retouche de tomate le midi, et une fine couche de carotte le soir...








lundi 20 septembre 2010

My Trendy Workshop : "Il n'y a que ma maille qui m'aille"

"Do it yourself". Ce pourrait être le nouveau slogan de la marque Nike. Il s'agit en fait du crédo de "my Trendy-Workshop.com". Les non-amputés de la langue anglaise l'auront compris, bienvenue sur le site Internet "mon Atelier-Tendance".
Créé en 2008 par la société Custom& Co, cet atelier de création virtuel propose aux handicapés du tricot de tous âges et de tous sexes (Hommes, Femmes, Enfants) de troquer leurs aiguilles contre leur souris d'ordi pour créer en ligne LEUR pull en cachemire.
De fil en aiguille, confortablement installé derrière son écran, on se laisse guider pour réaliser son propre vêtement à partir d'une base de produits préexistants. Du choix du gabaris (ajusté ou oversized) à celle de la qualité du cachemire parmi une gamme "de cachemire de qualité" dixit la maison, le site offre un large éventail d'outils de personnalisation : couleurs, encolures, manches, et bien d'autres.
Mais my Trendy-workshop.com, c'est aussi un accès privilégié à la chaleureuse communauté de la pelote. Les petits joueurs et les novices font leurs premiers pas en tant que simples membres et peuvent proposer leur création aux autres e-buyers. Chaque vente est récompensée d'un denier. L'étape suivante ? Si l'on a acquis suffisamment de "bons points cachemire-bons points Bompard", c'est-à-dire si la pièce ainsi créée rencontre un certain succès, on accède alors au statut de grand gourou "créateur". Un titre honorifique qui permet de toucher une commission plus attractive et l'ouverture exclusive d'une boutique personnelle sur la plateforme.
Quant aux tarifs, même s'ils restent attractifs pour du cachemire, ils n'ont hélas pas sa douceur ! Et prennent rapidement de l'ampleur suivant le degré de customisation...Un petit plaisir dont les bas de laine anémiés devront donc se passer sous peine d'éteindre leur chauffage cet hiver. Quoi que...Un bon cachemire garanti 3 fils 100% satisfait tient sûrement plus chaud dans les galas mondains qu'un abonnement triphasé de 100 kWh sans garantie. Et c'est tellement moins stylé. D'ailleurs le chauffage électrique, c'est complétement surfait. Vive la chèvre, vive le poil, bye bye radiateurs et autres poêles !
Alors porteurs de bas de soie ou de nylon, arrêtez-là macramés et scoubidous, et lancez-vous. Car la maille, c'est la tendance de la maison "my Trendy-Workshop.com" mais c'est aussi LA tendance de cette saison !
http://www.trendy-workshop.com/


- Tout avait plutôt bien commencé : je testais tranquillement tous les effets proposés, quand soudain la souris s'est emballée et a cliqué sur "Valider"...




jeudi 16 septembre 2010

Quand le sac se fait la malle : Vite un Vuitton !

Depuis le 13 septembre, victime de son succès, le célèbre malletier monogrammé d'un L et d'un V met la clé sous la porte...une heure plus tôt. Craignant la rupture de stock à l'approche des fêtes de fin d'année, Louis Vuitton a choisi d'avancer l'heure de fermeture de ses boutiques jusqu'à la fin du mois de novembre.
Le monogramme crâne et n'arrête pas de monter en gamme. Quand les stocks dégringolent, les bénéfices s'envolent et le PDG rigole. Avec une progression de 53% au premier semestre, Louis Vuitton fait figure de "dur à cuir" de la crise. Pour faire face à une demande insatiable, l'entreprise s'est vue contrainte d'embaucher 320 maroquiniers en un an, alors que ses ateliers tournent au maximum de leurs capacités. Si le secteur de l'auto ne fait pas de vieux os, celui du luxe semble avoir la peau dure et avance sur les chapeaux de roues. Une année 2010 pendant laquelle le malletier n'aura cessé de remplir la mallette à billets. La sublime et inoxydable Christie Turlington en égérie joaillerie, une récidive de Sofia Coppola en styliste exclusive de sacs, l'ouverture d'une e-boutique espagnole...Du luxe à la luxuriance, il n'y a qu'un pas que la griffe, soutenue par ses clients, franchit aisément. Car, que demande le people ? Du sac en vrac !
Toutes celles qui souhaitent un "Speedy" pour Noël ont intérêt à se speeder. De la liste du Père Noël à la liste d'attente : l'affaire sera-t-elle dans le sac et sous le sapin ou le sac se fera-t-il la malle ? Au pire des cas, on pourra toujours piquer la hotte de ce bon vieux papa (Noël). Ou se risquer sur E-Bay. Pour 50€ (amende non comprise mais frais de port offerts), on trouve de bonnes imitations, 24h/24, 7j/7.




- En 5 lettres et commençant par un "S" : Rare et précieux. Peut être bleu...Un speedy de chez Vuitton ?

mardi 14 septembre 2010

Troc en stock

"Le fric, c'est cheap. Le troc, c'est top. Fripons ! ". Le succès remporté par l'édition 2010 de la Grande Braderie de Lille ne saurait le nier : vide-greniers, friperies, et autres bons plans avalisés radin.fr ont le vent en poupe. Nostalgie des parties de négociations enflammées au souk lors de nos dernières vacances d'été ou véritable moyen d'économiser ? Depuis le retour du système D, la tendance tous azimuts, c'est le troc. Quesaco "le troc", c'est new ? Pas du tout. Il serait même l'un des plus vieux moyens de paiement. Véritable économie informelle, l'échange gratuit de biens entre particuliers permet de faire le tri dans sa penderie tout en renouvelant le contenu de sa garde-robe. Quand son vieux patte d'éph' passe par la fenêtre, c'est une superbe veste camel "vintage" qui rentre par la grande porte. Le troc, on le traque et on craque sans craindre le Krach...boursier ! Ce jeu de vases communiquants offre à votre budget non pas la chance de se renflouer, mais de demeurer constant, et donc par extension à votre banquier de demeurer content. Partage ou recyclage ? Alliant convivialité, proximité, il est créateur de lien social. Car trouver un accord à un différend opposant deux hystéros flashant sur le même boléro SANDRO, c'est sceller une amitié "à la vie, à la mort, ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort". Mais la vigilance reste de mise, parfois "troc, c'est trop". Le troc n'est plus si top quand les bonnes affaires s'avèrent être du toc. Oeil pour oeil, dent pour dent, t-shirt contre culotte, l'économie monétaire dématérialisée laisse place à l'échange physique de biens déjà consommés. Quand les économistes-analystes n'ont de cesse de diagnostiquer une "récession", les fashionistes augurent plutôt une "régression". Du look hyper sophistiqué réglé en CB en 2009, à la peau lainé ET retournée négociée contre une paire d'escarpins Louboutin en 2010, le monde et la montre tournent à l'envers, et l'homme court contre le temps. "L'homme de troc, l'homme de MAC, l'homme de Troc-Mac-non " ou l'homme de Cromagnon ?
Pour connaître la prochaine "Free Troc Party" à Paris, rendez-vous sur http://www.les-bons-plans.fr/






















- J'ai décidé de faire du vide. J'ai amené mon vieux sarouel noir. Je suis revenue avec un sweat, un jean et un sac Dior "Madame" vintage...J'adore faire du vide !






dimanche 12 septembre 2010

Rentrée des chasses

Le 26 septembre prochain est une date à marquer d'une croix dans tous les agendas. Retentissez sonneries de cors et voix de stentors : le 26 septembre prochain est le jour tant attendu d'ouverture...de la chasse ! Car, si "qui chasse, pèche" pourrait être le slogan de militantes écolos, celui des fashionistas de la saison serait plutôt "Qui ne va pas à la chasse, perd la classe".
Cet automne, tous les coups (de fusils) sont permis. On mise sur le décalage, l'antagonisme, l'anticonformisme. On défile pour la paix en treillis vert kaki, on fait son marché Bio en tirant sur son mégot. Et surtout on achète son steak de soja tout en souscrivant son abonnement au SPA (au Spa, et non à la S.P.A.) en parka...de chasseur !
Car oui, les bécassines sont nos copines. Végétariennes, on n'en demeure pas moins citoyennes. On manifeste donc notre soutien à la filière "éleveurs-chasseurs-vendeurs de trucs rouges et sanguinolants qui semblent écoeurants" en offrant aux boutiques Kettner, Barbour, ainsi qu'à toutes les enseignes à tête de sangliers empaillés et autres faces de boucs datant de l'ère pré-facebook, un nouveau crédit. Le retour de la veste cirée : terrain glissant ou miné ? Peu importe, on se lance, on se jette à l'eau et on tire la chasse d'eau sur tous nos a prioris. Et avant d'être prise de court par la tendance "chasse à courre", on rend visite à son grand-papa pour lui dérober en douce sa parka. On devient alors une "chasseuse sachant flâner avec chien". Et pour ne pas boire rouge, on se met vite au vert. Pour affronter les aléas du vent et de la pluie, la fleur au fusil.



- Ce soir, c'est soirée "Chasse et pêche" à 23h...Mais non, pas sur France Télévisions...C'est au Baron, prends ta parka, sinon tu ne rentres pas !

mercredi 8 septembre 2010

Fashion party vs. Vogue la galère !

07.09.10. Le 07 septembre 2010 pourrait être consacré journée officielle du défilé à Paris. Officielle mais pas "Officiel", magazine concurrent de la maison de presse qui avait pris possession de l'avenue Montaigne pour la seconde édition de la "Vogue Fashion Celebration Night".

Car hier, "the place to be" se situait incontestablement sur la ligne 1 du métro parisien : Bastille à l'heure du café, puis cap sur les Champs-Elysées en début de soirée. Troquez les banderoles contre les hommes et femmes-sandwichs, porte-paroles de grands couturiers pas roturiers. Après avoir défilé pour les retraites, on pouvait militer pour le retrait des parabènes dans les crèmes-antirides de chez "Chut chut, pas de marque" autour d'un open "champagne and caviar". Ainsi, quand certains discutaient "sac d'une vie", d'autres se disputaient pour une vie mise à sac. "Popular" ou populaire ? Hier assurément, il fallait choisir son camp. Happy few ou few happy. 270 000 participants (à Paris) pour l'un contre quelques 5 000 party-sants pour l'autre.

Quand le pouvoir d'achat se fait la malle, certains s'offrent une malle...Vuitton pour y ranger leur vison. Comme l'écrivait le nostalgique mais visionnaire poète Robert Browning "Less is more". Quand l'épuré-dépouillé devient stylé ou traduction réinterprétée d'un "travailler plus longtemps pour dépenser moins d'argent" ?


- L'allongement de la durée de cotisation ? Moi, je suis contre ! Imagine : deux années de plus, coincée au taf' le premier jour des soldes ! Life is so hard...

lundi 6 septembre 2010

E-shop : Signé d'un Z qui veut dire "ZARA"

"ZARA est arrivé, sans se presser". Le 02 septembre dernier, ZARA Online a enfin ouvert ses portes virtuelles, quand d'autres géants du textile (H&M, Etam ou encore Mango) étaient commercialisés sur la toile depuis longtemps. Car rien ne sert de courir, mieux vaut-il encore tenir. Le distributeur espagnol a donc préféré jouer la carte de la prudence en lançant tout d'abord une page Facebook mobilisant ainsi plus de 4 Millions d'adeptes et d'accros du shopping.
Internet, véritable fer de lance pour les marques en perte de vitesse voulant encore croiser le fer, présente l'avantage de faibles coûts pour les entreprises accablées par la crise. Pourtant, avec une augmentation substantielle de ses bénéfices au premier semestre 2010, la filiale du groupe Inditex ne semble pas avoir souffert de la crise. Le Web jouerait plutôt le rôle d'un générateur de croissance supplémentaire et une alternative au commerce physique dans les pays où l'enseigne est moins représentée.
Zara le rusé a toujours opté pour la stratégie de l' "avanceur masqué". Discrète mais efficace, la marque est un "Bernardo publicitaire" : muette et absente des médias, ses investissements publicitaires sont nuls. Elle préfère, en effet, tout miser sur les vitrines de ses quelques 1400 boutiques en "dur" disséminées dans 77 pays à travers le Monde. Un autre moyen de communiquer, non parlant mais très éloquent.
Avec son système de vente en ligne, limité dans un premier temps à 6 pays européens (l'Espagne, la France, l'Allemagne, le Portugal, l'Italie et le Royaume-Uni), gageons que nous serons des millions à mordre à l'hameçon et à succomber aux charmes du "Grand ZARA, du beau ZARA"...A vos souris, prêts ? Feu, paniers !



- Oui, 21H et toujours coincée au bureau...
Je brainstorme...Une problématique épineuse sur la collection de cette saison...
La veste, je la prends en bleu marine ou en beige ?

Exposition : "Monet, Monet, Monet", le retour d'un vieux tube

"C'est dans les vieux pots (de peinture) qu'on fait les meilleurs tableaux". La preuve en expo au Grand Palais, ou plutôt la preuve au fil de l'eau, porté par le courant. Le courant impressionniste dont Monet reste et demeure l'un des peintres emblématiques.

De la Normandie de son enfance, qu'il immortalise dans des marines, aux guinguettes des bords de Seine jusqu'aux muses Nymphéas, embouchure du long fleuve plus moins tranquille sur la mer "Création", le visiteur est invité à suivre le cheminement de cet artiste qui puisa son inspiration en France comme à l'étranger. Dans la réalité comme dans l'étrangeté. Une étrangeté aux accents surréalistes comme un écho à un autre courant qui verra le jour à l'aube du nouveau siècle.

On suit ainsi les pérégrinations picturales de Monet. Un parcours à l'air libre. A l'air libre car Dame Nature est omniprésente et tisse sa toile dans ces toiles. A l'air libre car défait de bien des codes artistiques de son époque. Enfermée dans les salles du Grand Palais, cette rétrospective teintée de nostalgie, dans laquelle l'impressionniste semble avoir trempé son pinceau, offre une relecture inédite de l'oeuvre de Monet, notamment par le biais de travaux moins connus. Enfermée mais en plein air, une exposition aux airs d'antan au temps de l'ère du tant, l'ère du trop. Vous avez dit "Nostalgique" ?








- Normandie, Méditerranée, Belle-Ile...
- Tes vacances d'été ?
- Non, l'expo "Monet" au Grand Palais !










Exposition "Monet", à partir du 22 septembre 2010 au Grand Palais, Paris.