dimanche 26 septembre 2010

Costume-savate

"Ce siècle va trop vite". Bien nombreux sont les jours où le monde qui nous entoure et nous joue des tours semble flirter avec les limites de vitesse. Les années qui défilent et l'ASDL sans fil épuisent les compteurs, font sauter les disjoncteurs...On voudrait appuyer sur Stop, Replay, Be Kind Rewind... A regarder dans le rétroviseur, on a envie de se réfugier dans le rétro, les bonnes vieilles valeurs sûres qui rassurent. De se replier dans nos chaussures. Voilà pourquoi, en 2010, à l'heure du métro sur coussin d'air, on s'offrirait volontiers une paire de...godillots d'arrière-grand-mères.
Mais pourquoi cette envie saugrenue ? Est-ce un fashion faux pas que de craquer pour des chaussures de grand-papa ? Mais non, mais non. Explication : les chaussures, c'est ce qui nous relie au sol, à la terre, au concret. Certes, les escarpins sont une échelle vers le ciel et même si on espère toutes avoir notre place au soleil, cet automne, on se la fait version "Les enfants du Paradis", "Les Temps Modernes" ou "Super Nanny". Papy Chaplin n'est pas loin : enfilez votre "carrot pant" de l'été, et voilà le héros du Dictateur qui s'empare de nous, pauvres godillot(e)s, appliquant à la lettre les diktats de la Mode pour faire fureur-führer. Entre avant-garde et garde-à-vous, ce brodequin a un petit air militaire. Quoi de surprenant, me direz-vous, Alexis Godillot, son créateur, fut pour ainsi dire le chausseur officiel de l'armée française aux siècles derniers.
Mais pourquoi cet entichement soudain ? Que vous arrive-t-il à vous, modeuse-esthète pas ascète ? Rien de grave, docteur. Explication : Cendrillon, sa pantoufle de vair, son Prince Charmant sur son destrier blanc, on n'y croit plus. On préfère Mary Poppins, son sac oversized-over fashion, et un bon vieux vélib pour pédaler en célib. Et côté coeur, on choisit aussi son ramoneur, qui lui, saura se retrousser les manches et aller au charbon les jours de vache et de dinde maigres, hors période de régime Dukan, cela va sans dire.
Comment ça, les croquenots ne font pas le mollet fin ? En tous cas, quand il se met à flotter, ils sont bien plus étanches qu'une lâche paire de ballerines qui se débine et nous lâche à la première averse. Qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, qu'il grêle, nos grosses galoches nous restent fidèles.
Comment ça, les croquenots, ce n'est pas beau ? Vous aurez fière allure quand la fille hyperstylée-hyperbranchée-hyperperchée sur des échasses semelées de rouge coincera son talon dans la grille du métro station Rue de la Pompe. Dépassez-la crânement avec vos tatanes. Ce siècle avance trop vite, mais nous, nous nous sommes promis de ne pas faire marche arrière. Droites dans nos chaussures et bien dans nos baskets. Le godillot bien plat reprenant du galon nous sied comme un gant. Avec le retour du bottillon, nous avons enfin trouvé chaussure à notre pied. Parce qu'il faut l'avouer, les talons sont depuis toujours notre talon d'Achille. Et puis, si quelqu'un ose encore se moquer de vous et d'une quelconque "faute de goût", un coup de pied chaussé de grolles en cuir pleine fleur bien placé lui éclaircira sûrement les idées.


- Stella Mc Cartney, défilé Automne Hiver 2010 ?
- Non, Charlie Chaplin, les Temps Modernes, 1936...
- Pfff...le charlot ! On devrait l'inculper pour plagiat, il a tout pompé sur Stella !

jeudi 23 septembre 2010

Yes to Carrots : La petite carotte qui rend aimable

"Les carottes ça rend aimable", disait Mamie. Même pas vrai...Et pourtant, une petite marque a décidé de rendre justice à nos grand-mères. Par "aimable", dérivé du latin amabilis, il faut entendre "digne d'être aimé(e)". Vous avez dit attrayante ? Yes to a donc décidé de rendre plus "attrayante" la gente féminine grâce au pouvoir des carottes en crème (et pas à la crème). Bugs Bunny n'a qu'à bien se tenir.
Fondé en 2006, Yes to propose toute une gamme de cosmétiques made in US née du "désir de vous faire paraître et sentir plus heureuse et plus radieuse."
C'est quoi ces salades ? A en croire la marque, point de salades ni de choux. La recette ? Un mélange unique et savamment dosé de la plus fine fleur du végétal certifié AB et du gratin de l'élixir minéral dérivé de la Mer Morte pour faire peau neuve.
Vous pensez être définitivement fâchées avec les légumes ? Avec Yes to, vous direz enfin "oui" aux carottes, mais aussi aux tomates ou aux concombres. Bref, à presque toute la communauté en chlorophylle du potager. Les différentes saveurs de Yes to sont disponibles au rayon "Beau" des magasins Sephora : la secte du légume beau-bio a trouvé son lieu de cult-ure.
Si la marque Yes to semble jouer la carte de la transparence en affichant la composition de ses produits sur son site Internet, elle ne joue pas complétement celle de la traçabilité : le lien Internet vers la page des ingrédients "non américains" a mystérieusement expiré. Des questions demeurent donc : Peut-on embellir grâce à une ombellifère ? Ces remèdes de grand-mères, masques de concombres, pommades de tomates et autres cataplasmes d'avocats cracras-gras-gras sentiraient-ils le réchauffé ? Les carottes seraient-elles (trop) cuites ? Où sont cultivés ces végétaux d'origine pas entièrement contrôlée ? En enfin, Yes to Carrot prendrait-il les belles plantes pour des bêtes à carotène ?
En août 2009, l'enseigne des grands magasins en noir et blanc avait rappelé des lots de cosmétiques Yes to par principe de précaution. La crème "so fresh" aurait-elle perdu de sa fraîcheur ? Le mieux pour se faire une idée est encore de goûter aux potentielles vertus ultra-oranges et ultra-positives de la carotte en pot. Car à dire "oui" à tout Yes to, on risquerait vite de passer pour des filles faciles.
Alors, quelques conseils si la fibre écolo est profondément enracinée en vous : demandez à la vendeuse-maquilleuse-maraîchère la provenance des légumes Yes to. Voilà la vendeuse de crèmes non collantes collée ? S'ils sont importés, dites "no" à Yes to ou compenser en rentrant en pédalant. Vous pouvez aussi choisir parmi les fruits et légumes de saison : Yes to Concombre mais en été only, à l'automne Yes to Carrots et en hiver Yes to...to what ? Yes to Rien du tout.
Celles qui ne font pas la fine bouche et cèdent à Yes to ne doivent pas culpabiliser pour autant, il ne s'agit que de quelques légumes. Et côté prix, Yes to n'essaie pas vraiment de nous carotter. En effet, si vous dites "yes" à Yes to, votre portefeuille ne dira pas "non" ni même "aïe" . A la rigueur peut-être "ail". 15,90€ pour une crème de jour rapporté au prix du kilo de carottes bio, voilà qui semble équitable. En plus, les carottes Yes to vous rendent concrètement aimables : pour chaque achat Yes to, une partie des bénéfices est reversée à Yes to Seed Fund, une organisation à but non lucratif investie dans l'agriculture durable. Comme Coline Serreau le prédisait, le bonheur serait-il dans le pré ?
Avec Yes to Carrots, les carottes ça rend peut-être jolie. Et puis, si ça ne rend pas jolie, tant pis, car comme le disait aussi Mamie "si tu n'es pas jolie, tu pourras toujours être polie.".
Rendez-vous sur www.yestocarrots.com pour enfin dire "oui" du premier coup sans forcément passer pour une fille facile.



- 5 fruits et légumes par jour ? Moi, j'en suis au moins à 3 : une noisette de concombre le matin avant mon fond de teint, une retouche de tomate le midi, et une fine couche de carotte le soir...








lundi 20 septembre 2010

My Trendy Workshop : "Il n'y a que ma maille qui m'aille"

"Do it yourself". Ce pourrait être le nouveau slogan de la marque Nike. Il s'agit en fait du crédo de "my Trendy-Workshop.com". Les non-amputés de la langue anglaise l'auront compris, bienvenue sur le site Internet "mon Atelier-Tendance".
Créé en 2008 par la société Custom& Co, cet atelier de création virtuel propose aux handicapés du tricot de tous âges et de tous sexes (Hommes, Femmes, Enfants) de troquer leurs aiguilles contre leur souris d'ordi pour créer en ligne LEUR pull en cachemire.
De fil en aiguille, confortablement installé derrière son écran, on se laisse guider pour réaliser son propre vêtement à partir d'une base de produits préexistants. Du choix du gabaris (ajusté ou oversized) à celle de la qualité du cachemire parmi une gamme "de cachemire de qualité" dixit la maison, le site offre un large éventail d'outils de personnalisation : couleurs, encolures, manches, et bien d'autres.
Mais my Trendy-workshop.com, c'est aussi un accès privilégié à la chaleureuse communauté de la pelote. Les petits joueurs et les novices font leurs premiers pas en tant que simples membres et peuvent proposer leur création aux autres e-buyers. Chaque vente est récompensée d'un denier. L'étape suivante ? Si l'on a acquis suffisamment de "bons points cachemire-bons points Bompard", c'est-à-dire si la pièce ainsi créée rencontre un certain succès, on accède alors au statut de grand gourou "créateur". Un titre honorifique qui permet de toucher une commission plus attractive et l'ouverture exclusive d'une boutique personnelle sur la plateforme.
Quant aux tarifs, même s'ils restent attractifs pour du cachemire, ils n'ont hélas pas sa douceur ! Et prennent rapidement de l'ampleur suivant le degré de customisation...Un petit plaisir dont les bas de laine anémiés devront donc se passer sous peine d'éteindre leur chauffage cet hiver. Quoi que...Un bon cachemire garanti 3 fils 100% satisfait tient sûrement plus chaud dans les galas mondains qu'un abonnement triphasé de 100 kWh sans garantie. Et c'est tellement moins stylé. D'ailleurs le chauffage électrique, c'est complétement surfait. Vive la chèvre, vive le poil, bye bye radiateurs et autres poêles !
Alors porteurs de bas de soie ou de nylon, arrêtez-là macramés et scoubidous, et lancez-vous. Car la maille, c'est la tendance de la maison "my Trendy-Workshop.com" mais c'est aussi LA tendance de cette saison !
http://www.trendy-workshop.com/


- Tout avait plutôt bien commencé : je testais tranquillement tous les effets proposés, quand soudain la souris s'est emballée et a cliqué sur "Valider"...




jeudi 16 septembre 2010

Quand le sac se fait la malle : Vite un Vuitton !

Depuis le 13 septembre, victime de son succès, le célèbre malletier monogrammé d'un L et d'un V met la clé sous la porte...une heure plus tôt. Craignant la rupture de stock à l'approche des fêtes de fin d'année, Louis Vuitton a choisi d'avancer l'heure de fermeture de ses boutiques jusqu'à la fin du mois de novembre.
Le monogramme crâne et n'arrête pas de monter en gamme. Quand les stocks dégringolent, les bénéfices s'envolent et le PDG rigole. Avec une progression de 53% au premier semestre, Louis Vuitton fait figure de "dur à cuir" de la crise. Pour faire face à une demande insatiable, l'entreprise s'est vue contrainte d'embaucher 320 maroquiniers en un an, alors que ses ateliers tournent au maximum de leurs capacités. Si le secteur de l'auto ne fait pas de vieux os, celui du luxe semble avoir la peau dure et avance sur les chapeaux de roues. Une année 2010 pendant laquelle le malletier n'aura cessé de remplir la mallette à billets. La sublime et inoxydable Christie Turlington en égérie joaillerie, une récidive de Sofia Coppola en styliste exclusive de sacs, l'ouverture d'une e-boutique espagnole...Du luxe à la luxuriance, il n'y a qu'un pas que la griffe, soutenue par ses clients, franchit aisément. Car, que demande le people ? Du sac en vrac !
Toutes celles qui souhaitent un "Speedy" pour Noël ont intérêt à se speeder. De la liste du Père Noël à la liste d'attente : l'affaire sera-t-elle dans le sac et sous le sapin ou le sac se fera-t-il la malle ? Au pire des cas, on pourra toujours piquer la hotte de ce bon vieux papa (Noël). Ou se risquer sur E-Bay. Pour 50€ (amende non comprise mais frais de port offerts), on trouve de bonnes imitations, 24h/24, 7j/7.




- En 5 lettres et commençant par un "S" : Rare et précieux. Peut être bleu...Un speedy de chez Vuitton ?

mardi 14 septembre 2010

Troc en stock

"Le fric, c'est cheap. Le troc, c'est top. Fripons ! ". Le succès remporté par l'édition 2010 de la Grande Braderie de Lille ne saurait le nier : vide-greniers, friperies, et autres bons plans avalisés radin.fr ont le vent en poupe. Nostalgie des parties de négociations enflammées au souk lors de nos dernières vacances d'été ou véritable moyen d'économiser ? Depuis le retour du système D, la tendance tous azimuts, c'est le troc. Quesaco "le troc", c'est new ? Pas du tout. Il serait même l'un des plus vieux moyens de paiement. Véritable économie informelle, l'échange gratuit de biens entre particuliers permet de faire le tri dans sa penderie tout en renouvelant le contenu de sa garde-robe. Quand son vieux patte d'éph' passe par la fenêtre, c'est une superbe veste camel "vintage" qui rentre par la grande porte. Le troc, on le traque et on craque sans craindre le Krach...boursier ! Ce jeu de vases communiquants offre à votre budget non pas la chance de se renflouer, mais de demeurer constant, et donc par extension à votre banquier de demeurer content. Partage ou recyclage ? Alliant convivialité, proximité, il est créateur de lien social. Car trouver un accord à un différend opposant deux hystéros flashant sur le même boléro SANDRO, c'est sceller une amitié "à la vie, à la mort, ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort". Mais la vigilance reste de mise, parfois "troc, c'est trop". Le troc n'est plus si top quand les bonnes affaires s'avèrent être du toc. Oeil pour oeil, dent pour dent, t-shirt contre culotte, l'économie monétaire dématérialisée laisse place à l'échange physique de biens déjà consommés. Quand les économistes-analystes n'ont de cesse de diagnostiquer une "récession", les fashionistes augurent plutôt une "régression". Du look hyper sophistiqué réglé en CB en 2009, à la peau lainé ET retournée négociée contre une paire d'escarpins Louboutin en 2010, le monde et la montre tournent à l'envers, et l'homme court contre le temps. "L'homme de troc, l'homme de MAC, l'homme de Troc-Mac-non " ou l'homme de Cromagnon ?
Pour connaître la prochaine "Free Troc Party" à Paris, rendez-vous sur http://www.les-bons-plans.fr/






















- J'ai décidé de faire du vide. J'ai amené mon vieux sarouel noir. Je suis revenue avec un sweat, un jean et un sac Dior "Madame" vintage...J'adore faire du vide !






dimanche 12 septembre 2010

Rentrée des chasses

Le 26 septembre prochain est une date à marquer d'une croix dans tous les agendas. Retentissez sonneries de cors et voix de stentors : le 26 septembre prochain est le jour tant attendu d'ouverture...de la chasse ! Car, si "qui chasse, pèche" pourrait être le slogan de militantes écolos, celui des fashionistas de la saison serait plutôt "Qui ne va pas à la chasse, perd la classe".
Cet automne, tous les coups (de fusils) sont permis. On mise sur le décalage, l'antagonisme, l'anticonformisme. On défile pour la paix en treillis vert kaki, on fait son marché Bio en tirant sur son mégot. Et surtout on achète son steak de soja tout en souscrivant son abonnement au SPA (au Spa, et non à la S.P.A.) en parka...de chasseur !
Car oui, les bécassines sont nos copines. Végétariennes, on n'en demeure pas moins citoyennes. On manifeste donc notre soutien à la filière "éleveurs-chasseurs-vendeurs de trucs rouges et sanguinolants qui semblent écoeurants" en offrant aux boutiques Kettner, Barbour, ainsi qu'à toutes les enseignes à tête de sangliers empaillés et autres faces de boucs datant de l'ère pré-facebook, un nouveau crédit. Le retour de la veste cirée : terrain glissant ou miné ? Peu importe, on se lance, on se jette à l'eau et on tire la chasse d'eau sur tous nos a prioris. Et avant d'être prise de court par la tendance "chasse à courre", on rend visite à son grand-papa pour lui dérober en douce sa parka. On devient alors une "chasseuse sachant flâner avec chien". Et pour ne pas boire rouge, on se met vite au vert. Pour affronter les aléas du vent et de la pluie, la fleur au fusil.



- Ce soir, c'est soirée "Chasse et pêche" à 23h...Mais non, pas sur France Télévisions...C'est au Baron, prends ta parka, sinon tu ne rentres pas !

mercredi 8 septembre 2010

Fashion party vs. Vogue la galère !

07.09.10. Le 07 septembre 2010 pourrait être consacré journée officielle du défilé à Paris. Officielle mais pas "Officiel", magazine concurrent de la maison de presse qui avait pris possession de l'avenue Montaigne pour la seconde édition de la "Vogue Fashion Celebration Night".

Car hier, "the place to be" se situait incontestablement sur la ligne 1 du métro parisien : Bastille à l'heure du café, puis cap sur les Champs-Elysées en début de soirée. Troquez les banderoles contre les hommes et femmes-sandwichs, porte-paroles de grands couturiers pas roturiers. Après avoir défilé pour les retraites, on pouvait militer pour le retrait des parabènes dans les crèmes-antirides de chez "Chut chut, pas de marque" autour d'un open "champagne and caviar". Ainsi, quand certains discutaient "sac d'une vie", d'autres se disputaient pour une vie mise à sac. "Popular" ou populaire ? Hier assurément, il fallait choisir son camp. Happy few ou few happy. 270 000 participants (à Paris) pour l'un contre quelques 5 000 party-sants pour l'autre.

Quand le pouvoir d'achat se fait la malle, certains s'offrent une malle...Vuitton pour y ranger leur vison. Comme l'écrivait le nostalgique mais visionnaire poète Robert Browning "Less is more". Quand l'épuré-dépouillé devient stylé ou traduction réinterprétée d'un "travailler plus longtemps pour dépenser moins d'argent" ?


- L'allongement de la durée de cotisation ? Moi, je suis contre ! Imagine : deux années de plus, coincée au taf' le premier jour des soldes ! Life is so hard...

lundi 6 septembre 2010

E-shop : Signé d'un Z qui veut dire "ZARA"

"ZARA est arrivé, sans se presser". Le 02 septembre dernier, ZARA Online a enfin ouvert ses portes virtuelles, quand d'autres géants du textile (H&M, Etam ou encore Mango) étaient commercialisés sur la toile depuis longtemps. Car rien ne sert de courir, mieux vaut-il encore tenir. Le distributeur espagnol a donc préféré jouer la carte de la prudence en lançant tout d'abord une page Facebook mobilisant ainsi plus de 4 Millions d'adeptes et d'accros du shopping.
Internet, véritable fer de lance pour les marques en perte de vitesse voulant encore croiser le fer, présente l'avantage de faibles coûts pour les entreprises accablées par la crise. Pourtant, avec une augmentation substantielle de ses bénéfices au premier semestre 2010, la filiale du groupe Inditex ne semble pas avoir souffert de la crise. Le Web jouerait plutôt le rôle d'un générateur de croissance supplémentaire et une alternative au commerce physique dans les pays où l'enseigne est moins représentée.
Zara le rusé a toujours opté pour la stratégie de l' "avanceur masqué". Discrète mais efficace, la marque est un "Bernardo publicitaire" : muette et absente des médias, ses investissements publicitaires sont nuls. Elle préfère, en effet, tout miser sur les vitrines de ses quelques 1400 boutiques en "dur" disséminées dans 77 pays à travers le Monde. Un autre moyen de communiquer, non parlant mais très éloquent.
Avec son système de vente en ligne, limité dans un premier temps à 6 pays européens (l'Espagne, la France, l'Allemagne, le Portugal, l'Italie et le Royaume-Uni), gageons que nous serons des millions à mordre à l'hameçon et à succomber aux charmes du "Grand ZARA, du beau ZARA"...A vos souris, prêts ? Feu, paniers !



- Oui, 21H et toujours coincée au bureau...
Je brainstorme...Une problématique épineuse sur la collection de cette saison...
La veste, je la prends en bleu marine ou en beige ?

Exposition : "Monet, Monet, Monet", le retour d'un vieux tube

"C'est dans les vieux pots (de peinture) qu'on fait les meilleurs tableaux". La preuve en expo au Grand Palais, ou plutôt la preuve au fil de l'eau, porté par le courant. Le courant impressionniste dont Monet reste et demeure l'un des peintres emblématiques.

De la Normandie de son enfance, qu'il immortalise dans des marines, aux guinguettes des bords de Seine jusqu'aux muses Nymphéas, embouchure du long fleuve plus moins tranquille sur la mer "Création", le visiteur est invité à suivre le cheminement de cet artiste qui puisa son inspiration en France comme à l'étranger. Dans la réalité comme dans l'étrangeté. Une étrangeté aux accents surréalistes comme un écho à un autre courant qui verra le jour à l'aube du nouveau siècle.

On suit ainsi les pérégrinations picturales de Monet. Un parcours à l'air libre. A l'air libre car Dame Nature est omniprésente et tisse sa toile dans ces toiles. A l'air libre car défait de bien des codes artistiques de son époque. Enfermée dans les salles du Grand Palais, cette rétrospective teintée de nostalgie, dans laquelle l'impressionniste semble avoir trempé son pinceau, offre une relecture inédite de l'oeuvre de Monet, notamment par le biais de travaux moins connus. Enfermée mais en plein air, une exposition aux airs d'antan au temps de l'ère du tant, l'ère du trop. Vous avez dit "Nostalgique" ?








- Normandie, Méditerranée, Belle-Ile...
- Tes vacances d'été ?
- Non, l'expo "Monet" au Grand Palais !










Exposition "Monet", à partir du 22 septembre 2010 au Grand Palais, Paris.




dimanche 5 septembre 2010

Beige : Le nouveau noir

"Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir". Le beige prend la relève. Ainsi va le jeu des couleurs musicales de la saison. Car, après la crise, ces heures sombres et mornes durant lesquelles régnaient en maître ces gros et vulgaires mots "austérité", "rigueur" et autre "coupure budgétaire", le noir n'est plus tout à fait en odeur de sainteté. On veut du renouveau avant le printemps, du rififi dans les vêtements. S'offrir une mue en manteau Chloé ou une nouvelle peau en robe Prada.
En résumé, cet hiver, on s'empare du beige comme on saisit une seconde chance. On efface tous ses fashion "faut pas" et on recommence à zéro.
Chassez les idées noires, voici le naturel qui revient au galop. Car, Nina Ricci, Lanvin ou Hermès l'ont démontré et approuvé en défilés : la destination pigmentaire-phare fin 2010 a trempé son pinceau dans les pores de notre peau. Effet nude pour "low profile" (profil bas), mais surtout pour un effet anti grise-mine. Un nouvel essor, comme une promesse de redépart. Mais non ostentatoire.
Retour aux sources, à l'essentiel, l'originel. Cap sur le beige, le grège, le camel. Mais pas les "Camel". Car si "Fumer provoque le cancer et tue les spermatozoïdes", le fumé et autres écrus vous ouvriront les portes de la résurrection Fashion. Renaître ou se faire mourir, il faut choisir...

"La Disgrâce du Mouton Noir"

Les "Beiges" : "Has-Bêêêêêêêênnnn !"

Le Mouton Noir : "Grégaires !"

Les "Beiges" : "On ne dit pas "grégaires", on dit "Fashion" ou "In" !"

vendredi 3 septembre 2010

Topshop : En quête d'une nouvelle Kate ?

Voilà, c'est fini. La belle idylle entre la top, et pro du shop'(ping), Kate Moss et Topshop se termine après 3 ans de fructueuse collaboration. Depuis 2007, la brindille avait conçu 14 collections pour la marque de prêt-à-porter londonienne et généré plus de 3,5 Millions d'Euros de bénéfices.
La belle se ferait-elle la belle ? Ou serait-elle, aussi impossible que cela puisse paraître, en train de passer de mode ? Car la rumeur court que le Directeur de Topshop Sir Philip Green a la ferme intention de donner un nouveau souffle à l'entreprise sous les traits de sa fille, Chloe, âgée de 19 ans. La jeune progéniture géniale est-elle dotée d'un sens inné du style ? Ce qui semble sûr, c'est qu'elle est dotée d'une solide dot et fait déjà figure de trend-et-jet-setteuse : Un yacht à Monaco, un pied-à-terre à Knightsbridge. Que demande le people ? Et si Chloe n'égalera peut-être pas les 3,5 Millions d'Euros engendrés par l'ex Reine des défilés-à présent Reine de la night, nul doute que ses dépenses annuelles frôleront des montants aussi impressionnants.

jeudi 2 septembre 2010

Objession du jour : Le "Huge", terme anglo-saxon désignant le sac collector "à peine édité et déjà épuisé" au Forum des Halles.

Il faut bien l'avouer, il nous arrive à tous d'être irrésistiblement attiré par le mauvais goût. Comme un coup de foudre qu'on ne s'explique pas pour des "Crocs" en plastoc ou des Birkenstock mastoques. Chacun a droit à son instant de faiblesse. Et cette saison, le loup est dans la bergerie ou plutôt la mauvaise affaire est dans le sac. Car depuis le 30 juin dernier, le Forum des Halles a lancé son premier sac, le "Huge". Comprenez "Enorme, Immense", comme une invitation à peine déguisée à jouer les paniers percés dans l'une des 168 boutiques du Forum des Halles, bien entendu.
Ce sac designé par le studio IRONY, l'agence qui se réclame de la « frange parisienne arty – sexy – décontractée – trendy – chic & culturelle », a déjà conquis tous et toutes les frangé(e)s-méché(e)s de la capitale. A tel point qu'il est aujourd'hui introuvable mais "transactionnable" sur les sites d'enchères.
Le "Huge", c'est un sac de shopping, un sac de voyage, que dis-je ? C'est une valise pour toute une colonie de vacances. Jugez-en par vous-même : d'un point de vue technique, des dimensions à faire pâlir d'envie votre tente 3 places Quechua : 45cm de hauteur, 55 cm de hauteur et 19cm de profondeur.
Un sac ? Que dis-je un gouffre vestimentaire et accessoire, pour ne pas dire superflu, mais pas financier : pour 50€, vous voici avec un sac réutilisable-donc-écolo, soit une B.A. accomplie, un sac de sport, soit une bonne raison d'enfin rentabiliser votre abonnement vierge de toute utilisation au Club Med Gym et un toit pour passer l'hiver, soit une économie mensuelle de plusieurs centaines d'euros. Pour tout le reste, vous aurez toujours American Master Card. Le placement n'est peut-être pas si risqué, tous comptes faits...De toute manière, à la rentrée, comme tout le reste de l'année, c'est décidé, on fait ce qu'il nous plaît !
Et comme vous aviez pu craquer pour la réinterprétation du sac TATI réhabilité par Vuitton, désertant l'espace d'un instant le boulevard Barbès pour les beaux quartiers, vous pouvez sans complexe revendiquer haut, grand et fort votre droit à crâner avec votre "Huge bag". Et, de toute manière, si finalement vous n'assumez pas, il vous sera toujours possible de vous cacher dedans...Même si, comme le disait le grand penseur Senoble "C'est bon la honte!"...