dimanche 7 novembre 2010

"Laisse-moi vivre ma vie"

L’Homme qui voulait vivre sa vie

(Un film d’Eric Lartigau d’après un roman de Douglas Kennedy, sorties en salles le 03 novembre)

Un homme, Paul Exben (Romain Duris), avocat brillant. Une femme (Marina Foïs), deux beaux enfants, une belle maison. Famille en or ou décor de carton pâte ? Sous le vernis rapidement, on devine la faille. Exposée à la lumière, se révèle la face sombre de sa vie. Le négatif l’emporte sur le positif. Il se rêvait photographe et vit dans un cliché. Photographe, son voisin l’est, justement. Quand tout bascule, quelle direction faut-il suivre ? Un objectif, un horizon, une ligne de fuite ? Paul choisit de prendre le grand angle et la tangente, croit pouvoir fuir et oublier. S’enfermer dans la chambre noire d’une fausse identité pour plus de liberté. Usurpant la vie d’un autre, coincé dans une nouvelle clandestinité, le héros vit dans la solitude de ceux qui portent un lourd secret. Et dans la peur que son identité réelle, que lui-même semble ignorer, soit dévoilée.
Qui n’a jamais rêvé d’emprunter, l’espace d’un instant, l'existence d’un autre pour mieux se réaliser ? Retour sur l’actualité du moment pour un « Vis ma vie » ou « On a échangé nos mamans ».

Fillon et Sarkozy : Matignon et l'Elysée. Petite cure d’austérité et d’ascétisme pour l’un. « Mange avec modération, prie avec dévotion, aime ton prochain avec discrétion ». La France en restriction. De quoi redresser un score de popularité. Pour l'autre, shopping ou jogging, restaurants en goguette, Fouquet’s, chouquettes, polémiques et prises de bec. La France qui fait la fête. De quoi agacer le grand public mais qui multiplie ses chances d’avoir son « Biopic », ou à défaut, une double page centrale dans « Public ».

Julien Troccaz et Bernard Thibault : Sud-Rail contre CGT. Manifestations contre la réforme des retraites, défilés, cartes de syndiqués cortèges et piquets de grève. La France qui se soulève. Même humeur mais changement de couleurs. Du Rouge au vert. De la rage à la colère.

Carla et Michelle :
De l’ancien au nouveau continent. Des conjoints dont les scores de notoriété sont plutôt mal en point, citoyens grévistes contre propriétaires en faillite. « Forclosure gate » contre Affaire Bettencourt. Echange de bons procédés mais surtout de grands couturiers : Maria Pinto, Peter Soronen, Proenza Schuller pour Michelle mais aussi Gap pour la touche « je suis en phase avec le réel ». Pour Carla, Roland Mouret, Galliano pour les voyages officiels, Chanel mais aussi bijoux Chaumet au poignet pour la touche « je soutiens le secteur du luxe devant l’éternel ». Ballades susurrées sur un air de guitare contre plaidoyers enflammés à la barre. De la robe de gala à la robe d’avocat.

Mamie Nova et Bonne Maman : Deux marques qui signent leur grand retour en mode « saveurs d’antant ». « Les produits laitiers, des sensations pures » contre madeleines, compotées de fruits et autres confitures. Deux figures d’Épinal de l’aïeule idéale. Ouverture facile, fraîcheur optimale et ingrédients de première qualité. Le méchant loup n’a plus à dévorer la mère-grand.








- Echange "Ma vie à crédit, cheveux secs, rebelles et indisciplinés" contre "Armoire garnie, frigo rempli et porte-monnaie replet".

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