dimanche 3 avril 2011

Sabot-âge

Le passage à l'heure d'été a sonné. Et celui des tendances printemps également. La mode remet le sabot à l'honneur, donnant au paysage ambiant un air de campagne...électorale. On peut voir arriver de loin les prétendants avec leurs souliers de bois, le pas maladroit. Les grandes familles de cette chaussure sont représentées : le célèbre sabot de Hollande, certes peint à la main mais à la démarche encore un peu gauche. Le sabot Hongrois, qui n'arrive pas à camoufler son côté roturier sous forces peintures et fioritures. Le soulier breton spécialement conçues pour subir les humeurs marines. Tout de cuir et de bois, le sabot est le parfait accessoire écolo. Certes, pas très pratique pour descendre, après avoir préalablement trier, ses poubelles, le sabot requiert une descente des escaliers en rappel.

Originellement taillé dans un seul et même morceau de bois, ce soulier creusé à la forme du pied fait son apparition à la Renaissance et conquiert rapidement la France du Nord, de l'Est et de l'Ouest mais aussi la Flandre , les Pays-Bas, posant son empreinte jusqu'au Danemark. A la fin du siècle des Lumières, le sabot repasse de la postérité à l'obscurité, son usage désormais circonscrit au monde rural.

Cette saison, les couturiers lui donnent ses premières lettres de noblesse : Chanel ou encore Gérard Darel l'ont fait défiler, H&M le consacre en lui dédiant une mini-collection en collaboration avec la marque suédoise référente en la matière : la maison Swedish Hasbeens. Une collection capsule disponible en magasin dès le 20 avril, proposant trois sabots aux styles différents, là encore il faudra choisir votre camp.










Sabots Swedish Hasbeens pour H&M, entre 50 et 60€
Mais porter le sabot est-ce pied sage ? On frôle parfois le sabotage...vestimentaire car le sabot ne fait pas dans la dentelle. On oublie le dance-floor et on se rabat sur les bals musettes. Impossible de sauter à cloche-pied, on va plutôt sonner le clocher. Alors ne mettez pas vos deux pieds dans le même sabot, et préférez une option moins audacieuse : la compensée au talon de bois, c'est moins risqué! Quelques soient vos affinités électives, chaussures à plateau ou sabots, ne tentez pas cependant de marcher sur la pointe des pieds ou au pas cadencé, mais avec eux, une certitude, vous ne vous laisserez pas marcher sur les pieds!



- Il y a comme un air de campagne dans l'air, tu ne trouves pas ?
- Oui, d'ailleurs, j'ai pris ma carte.
- De parti ?! Pour lequel ?
- Non, ma carte Cofinoga aux Galeries Lafayette, pour pouvoir payer mes sabots Gérard Darel en 3 fois sans frais...
- Je vois...Quand certains prennent leur carte pour un parti sans engagements, tu prends le parti de la carte sans engagements...

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