mardi 6 mars 2012

Homme-Femme : Mode d'emploi

« L’homme est une femme comme les autres », titre d’un film de la fin des années 90. Dix ans plus tard, voici le tour de « La femme est un homme comme les autres ». Ou presque. Non, il ne s’agit pas là que de cinéma.
Le sujet ne date pas d’hier, comme le rappelle la sortie du film « Albert Nobbs », ce majordome, en fait femme travestie pour échapper à la misère de sa condition, interprété à l’écran par Glenn Close.

Plus d’un siècle après, qu’en est-il ? Aurions-nous toujours intérêt à porter le pantalon ? Peut-être bien, si l’on en croit Eurostat et les résultats de son étude publiés à la fin de l’année 2011. 10,6% de la population féminine est sans emploi, contre « seulement » 10% de la population masculine : la virilité est, aujourd’hui encore, mieux lotie.
Le début du 21ème siècle avait ouvert la porte aux « métro sexuels », ces hommes qui revendiquaient leur part de féminité. Pourtant, n’auraient-ils pas intérêt à camoufler toute trace de féminité sous peine d’être rétrogradés ou soupçonnés de flagrant délit de grossesse? Autrement dit d’être congédiés avant même d’être en congés maternité ?

A l’heure où ça passe ou ça casse, il semble loin le refrain de Patricia Kass « Mon mec à moi ». Aujourd’hui, ce serait plutôt « ce mec en moi ». Le magazine Marie Claire du mois de février consacre tout en encart à 8 femmes médiatiques qui ont accepté de jouer le jeu de la métamorphose. A-t-on la vie plus rose quand on est né dans un chou ? A-t-on la vie plus rose quand on s’habille en bleu ? A-t-on moins à courber le dos quand on peut faire pipi debout ?

Comme Sylvie Vartan le chantait, « comme un garçon, j’ai les cheveux longs, comme un garçon, je porte le blouson», la mode a depuis longtemps invité le vestiaire de l’homme dans les penderies des filles. Si les apparences misent sur la parité, ou plutôt l’équité, qu’en est-il dans la réalité ? Shakespeare se demandait, en son temps, « être ou ne pas être, c’est là la question » à travers le personnage d’Hamlet. La problématique du moment pourrait être « en avoir ou pas ».

- Jean-Jacques m'a demandé pourquoi je ne cherchais pas aussi un emploi. Au début, je croyais qu'il plaisantait. J'ai fini par lui expliquer que non seulement, j'avais moins de chances que lui d'en trouver un, et qu'en plus il avait plus de chances que moi de toucher plus... S'il pense que ça m'amuse d'avoir à tromper l'ennui en faisant du shopping avec toi !

- Le mufle !

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